
Notre histoire
" J’ai commencé ma vie professionnelle dans les arts de la table, un univers où chaque détail compte.
Dresser une table n’était pas qu’un travail : c’était un acte de création. Harmoniser les couleurs, ajuster chaque objet au millimètre, trouver la juste lumière pour faire briller une porcelaine ou un cristal… C’était une véritable mise en scène.
J’expédiais ces merveilles aux quatre coins du monde.
La vaisselle et la cristallerie étant si fragiles, j’ai appris la précision, le soin, le respect des choses belles. Cette école de la minutie m’a donné un œil affûté, un goût pour l’harmonie et la perfection — un regard que j’ai emporté avec moi lorsque j’ai choisi de me consacrer à la mode.
Car la mode est entrée en moi très tôt. Je suis née au Maroc, aînée d’une fratrie de cinq enfants. J’ai grandi dans une maison simple, mais illuminée par ma tante, couturière passionnée, qui me donnait de petits morceaux de tissus. Ces échantillons étaient mes trésors. Je me souviens encore de leur toucher, des taffetas brillants, des caftans ornés de fils d’or… Ces cadeaux étaient mes moments de joie, mes rêves d’enfant.
Mon père, élégant, toujours bien mis dans ses costumes, m’a transmis ce goût de l’allure. Mais il croyait avant tout aux études. Dans ma famille, mes frères et sœurs ont tous fait de longues études. Moi, je n’ai pas suivi cette voie — mais je n’ai jamais cessé de croire qu’un jour, je vivrais de ma passion.
J’ai travaillé dur. J’ai dû m’adapter, deux fois plus que les autres, apprendre une nouvelle langue, une nouvelle culture, prouver ma place. J’ai beaucoup voyagé, j’ai découvert la Californie, où j’ai appris le commerce à l’américaine : l’art de l’accueil, l’esprit d’équipe, la volonté de toujours aller plus loin. J’ai appris à m’intégrer vite, à m’ouvrir aux autres, à faire preuve de curiosité et d’écoute.